J’aurai le plaisir d’être édité bientôt par la maison Vivat pour trois nouvelles de ma composition, « Judith », « Saint Dominique » et « Jean l’assassin » ; en attendant, j’aimerais présenter aux lecteurs de ce blog cette entreprise récente et familiale, non parce qu’elle m’en a fait la demande, mais parce qu’elle le mérite à bien des égards.
À l’ère de la pensée unique et surtout du nihilisme, on cherche désespérément des éditeurs courageux, qui osent sortir de l’ombre des écrivains puissants dont l’importance historique n’est plus à démontrer, et qui pourtant ont disparu des mémoires par effacement idéologique ; des éditeurs qui offrent une vraie rupture dans la proposition générale, et présentent des œuvres marquantes, contradictoires, qui donnent à réfléchir, dérangent (enfin !), et alimentent en nous des discussions vives, dont on ressort invariablement grandi (Descartes lui-même écrivait, dans le Discours de la méthode, que « la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés »).
La maison Vivat, dans l’atmosphère étouffante de la société actuelle, c’est une bulle de respiration. Le lecteur y trouvera, en format numérique (à des prix par conséquent très abordables), des œuvres orientées plutôt dans les domaines « de l’alchimie, de l’ésotérisme, de la spiritualité et de l’histoire des religions ». Outre les grands classiques, comme Le Prophète de Khalil Gibran, il pourra y découvrir avec délices les écrits méconnus de René Guénon, de Stanislas de Guaita injustement oublié, du philosophe Alain, mais aussi de Nicolas Flamel, de Thomas d’Aquin, de Huysmans, et encore de Malebranche, de Bernard de Clairvaux, de Hume ou de Bakounine… et j’en passe et des meilleurs !
L’ésotérisme, le vrai, n’a pas bonne presse, et c’est dommage ; d’une part, car en ce monde du tout rationnel, irrationnel paradoxalement, et même absurde, il peut être bon de revenir à certaines sagesses, peut-être contraires aux données scientifiques, en tout cas dispensatrices de morales humaines, profondément humaines, dont on a eu bien tort de vouloir se passer ; d’autre part, car l’histoire ne se décrète pas, elle s’impose : si, à un moment donné, les hommes ont cru à la Tradition, si les astrologues et les alchimistes ont été les savants, alors il faut les connaître, fussent-ils dérangeants pour nos mentalités, ou bien renoncer à comprendre le passé. L’ésotérisme, s’il paraît aberrant à nos esprits fermés, n’est pas honteux, au contraire : l’Égypte antique, pure quintessence de la civilisation traditionnelle, qui a été la plus longue civilisation de l’histoire du monde, a duré pas moins de trois mille ans !
Mais je reviens à la maison Vivat, pour préciser, en dernier lieu, qu’à côté de cette réédition salutaire des grands classiques ésotériques, elle propose une collection « Ristretto » : il s’agit cette fois-ci de « concentrés littéraires » d’auteurs contemporains, « à lire en 30 à 45 minutes » – petites histoires, nouvelles rafraîchissantes, à déguster pour le plaisir, pour la découverte et pour la réflexion.
Je souhaite à cette maison d’édition de grandir à la taille des géants ; parce que j’ai l’honneur d’en faire partie, évidemment ! – mais aussi parce qu’il me semble qu’elle le mérite amplement.
Lien vers le site internet de la maison Vivat :